TERREUR, nom

Exemples d'utilisation de terreur

campagne de terreur
"Certains envisagent le déclenchement d'un combat d'arrière-garde, une campagne de terreur qui retardera la naissance du neuf en lui imposant de devoir surmonter les dernières convulsions du vieux." (Le Monde Diplomatique 1990-2007 "Article du Monde Diplomatique")

climat de terreur
"Dans ce climat de terreur que font peser les groupes armés du F." (Khalida Messaoui 1995 . "Une algérienne debout")

expression de terreur
"Son visage conservait une expression de terreur et reflétait une angoisse torturante qui semblait la poursuivre jusque dans son sommeil." (Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski 1861 "Humiliés et offensés")

film de terreur
"c'est la disparition des intermédiaires humains et l'émergence d'une sexualité qui aurait directement affaire à l'objet technique pourvu que celui-ci soit moteur, vecteur du mouvement, et le film de terreur succède normalement au film érotique, comme un accomplissement plus parfait de la loi du mouvement dans un univers où la montée technologique correspond à l'utilisation et à la recherche de vitesses surérogatoires." (Paul Virilio 1980 "Esthétique de la disparition")

moment de terreur
"Dans le premier moment de terreur que les pétards lui avaient causé, elle avait dérangé un faux tour destiné à cacher quelques cheveux blancs, et, pendant une heure, elle avait été vue en cet équipage par tous les paysans du village et par ses propres domestiques que surtout elle voulait tromper." (Henri Beyle, dit Stendhal 1839 "Lamiel")

mouvement de terreur
"Il éprouva un mouvement de terreur, et la grosse voix du provincial, si peu faite pour aller à l'âme, retentit jusque dans les profondeurs de la sienne." (Henri Beyle, dit Stendhal 1839 "Féder ou le Mari d'argent")

regard de terreur
"Gillette avait jeté autour d'elle un regard de terreur en constatant que les femmes quittaient la salle, et que les portes se fermaient." (Michel Zévaco 1900-1901 "La Cour des Miracles")

règne de terreur
"Et de l'avis général, en dépit des fouilles de nombreuses maisons et de l'établissement de comités de quartier destinés à quadriller la population pour vérifier le bon respect de la loi islamique, les talibans n'ont pas institué un règne de terreur et aucune arrestation en masse n'est venue confirmer les craintes initiales des habitants." (Le Monde 1996 "Extrait du Monde d'octobre 1996")

régime de terreur
"Ma conclusion à moi, c'est que tout le mal vient du clergé, qui a entretenu si longtemps le régime de terreur que ses ennemis exercent à présent contre lui." (George Sand 1872 "Nanon")

sentiment de terreur
"L'appareil de la mort lui inspirait depuis son enfance un sentiment de terreur mystique." (Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski 1866 "Crime et châtiment")

état de terreur
"Il nous fallait maintenir ainsi ces deux puissances dans cet état de terreur mutuelle, pour qu'une fois séparées elles tombassent dans nos mains." (Mathieu Golovinski 1903 "Les Protocoles des Sages de Sion")

certaine terreur
"Je me sens de nouveau saisi d'une certaine terreur mystérieuse." (Charles Dickens 1849-1850 "David Copperfield")

folle terreur
"Mais aussi que cette folle terreur d'un instant donne un charme plus vif aux voluptueuses caresses de ces femmes pâles, douces, aériennes, qui réalisent tous les songes de votre ardente jeunesse." (Eugène Sue 1831 "Atar-Gull")

grande terreur
"Jeannette nous avait quittés pour préparer le bain, quand ma tante, à ma grande terreur, changea tout à coup de visage et se mit à crier d'un air indigné et d'une voix étouffée:" (Charles Dickens 1849-1850 "David Copperfield")

indicible terreur
"On ne peut s'imaginer l'indicible terreur qu'inspire à de pareils bandits la seule pensée de l'isolement absolu..." (Eugène Sue 1842-1843 "Les Mystères de Paris")

nouvelle terreur
"Quand je touche au seuil de votre porte, quand je l'entrouvre, une nouvelle terreur me saisit:" (Benjamin Constant 1816 "Adolphe")

sainte terreur
"Involontairement je tressaillis et, par habitude, je m'écriai, saisie d'une sainte terreur." (George Sand 1833 "Lélia")

secrète terreur
"elle ne se put défendre d'une secrète terreur, à l'abord de ce lieu redoutable." (François-René de Chateaubriand 1809 "Les Martyrs")

sourde terreur
"Cette précipitation due à une sourde terreur s'accentuait encore lorsque les mêmes passants arrivaient devant une maison située vers le milieu de la ruelle." (Michel Zévaco 1900-1901 "La Cour des Miracles")

vague terreur
"et même inspiraient une vague terreur." (Gustave Flaubert 1881 "Bouvard et Pécuchet")

vaines terreurs
"La faiblesse de nos organes, le défaut de réflexion, les maudits préjugés dans lesquels on nous a élevés, les vaines terreurs de la religion ou des lois, voilà ce qui arrête les sots dans la carrière du crime, voilà ce qui les empêche d'aller au grand." (Donatien Alphonse François de Sade, dit Marquis de Sade 1791 "Justine ou les malheurs de la vertu")

vive terreur
"sa dernière pensée avait embrassé le tableau paisible de cette table où deux mots, qui eussent appris aux d'Hauteserre que leurs fils avaient couché la nuit dernière sous leur toit, pouvaient jeter la plus vive terreur." (Honoré de Balzac 1841 "Une ténébreuse affaire")

vraie terreur
"Et puis aussi parce qu'elle semblait inspirer une vraie terreur à tout le monde." (Dominique Lapierre 1985 "La Cité de la joie")

véritable terreur
"mais, plus prévoyante que lui, dans sa tendresse de femme, elle tombait à une véritable terreur, dès qu'il la quittait un instant, se demandant ce qu'il deviendrait, à son âge, chargé d'une maison si lourde." (Émile Zola 1893 "Docteur Pascal")

terreur blanche
"Une terreur blanche suivit son supplice." (Alexandre Dumas 1852 "La Comtesse de Charny")

terreur folle
"Une terreur folle s'empara de lui." (Jack London 1907 "Croc-blanc")

terreur profonde
"la terreur profonde qui la saisissait en lui voyant quitter l'enceinte concédée, lui fit comprendre que la mort l'attendait au delà." (Honoré de Balzac 1831 "L'Enfant maudit")

terreur religieuse
"Le livre entier qu'on va lire a été écrit sous l'impression d'une sorte de terreur religieuse produite dans l'âme de l'auteur par la vue de cette révolution irrésistible qui marche depuis tant de siècles à travers tous les obstacles, et qu'on voit encore aujourd'hui s'avancer au milieu des ruines qu'elle a faites." (Alexis de Tocqueville 1835-1840 "De la démocratie en Amérique")

terreur rouge
"Je ne veux rien prédire, mais je me figure la terreur blanche répliquant à la terreur rouge." (Victor Hugo 1875 "Actes et paroles")

terreur sacrée
"puis, des scrupules lui étaient venus, une sorte de terreur sacrée, sans compter que la démence, à cet âge, était la ruine totale, irréparable." (Émile Zola 1893 "Docteur Pascal")

terreur superstitieuse
"Et quelque chose, ils ne savaient quoi, un étrange petit animal, quelque petit démon, suppôt de ce grand diable, sans doute, qui n'arrêtait pas de pousser des cris perçants qui leur déchiraient les oreilles, se glissa entre leurs jambes et, partout où cette fantastique et insaisissable petite bête se faufilait ainsi, un combattant atteint soit au mollet, à la cuisse ou au ventre, jamais plus haut, poussait un hurlement où la terreur superstitieuse tenait autant de place que la douleur réelle, et, sans demander son reste, le blessé, réunissant toutes ses forces, se hâtait de tirer au large, se défilant de son mieux le long des" (Michel Zévaco 1907 "Les Pardaillan")

terreurs nocturnes
"Il désire cette heure et la redoute, car l'âge ne l'a jamais tout à fait guéri de ses anciennes terreurs nocturnes." (Georges Bernanos 1929 "La Joie")

la terreur rend
"Les cris des matelots ont toujours quelque chose de lugubre et de prolongé que la terreur rendait encore bien plus effrayant." (Anne-Louise Germaine Necker de Staël-Holstein, dite Madame de Staël 1807 "Corinne ou l'Italie")

terreur de ses armes
"La terreur de ses armes était si grande que la moitié de l'armée saxonne s'enfuit à son approche sans rendre de combat." (François Marie Arouet, dit Voltaire 1731 "Histoire de Charles XII, Roi de Suede")

terreurs de la nuit
"Il regarda autour de lui et, ne voyant rien que les flancs noirs du rocher où vacillait la flamme des torches, n'entendant rien que le vent qui mugissait dans les mélèzes, il sentit tout l'effroi de la solitude, toutes les terreurs de la nuit tomber sur son crâne comme une montagne de glace." (George Sand 1833 "Lélia")