NUÉE, nom

règle-cordial

Définition de nuée

nom féminin singulier
  1. Gros nuage.
  2. (par extension) Amas de vapeur, gaz, cendres, expulsés d'un volcan lors d'une éruption.
  3. Multitude faisant penser à un nuage ("une nuée de moustiques")


Difficultés de nuée

Grammaire
Avec un complément de nom, impose un verbe au singulier ou au pluriel ("une nuée de sauterelles s'abattit", ou "une nuée de sauterelles s'abattirent").


Synonymes de nuée


Exemples d'utilisation de nuée

colonne de nuée
"que tu marches devant eux le jour dans une colonne de nuée, la nuit dans une colonne de feu." (Collectif Antiquité "Bible")

faiseur de nuées
"Un type qu'ils appelaient déjà en plaisantant " le faiseur de nuées." (Frédéric H. Fajardie 1984 "Le faiseur de nuées")

prince des nuées
"Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se fit de l'archer." (Robert Sabatier 1980 "Les fillettes chantantes")

rideau de nuées
"La surface des eaux luisait encore, par places, aux derniers reflets du soleil éteint, et, sur un rideau de nuées qui enténébrait toute la base du ciel, l'horizon marin se dessinait en clartés pâles." (Pierre Loti 1899 "Le château de La Belle-au-bois-dormant")

blanche nuée
"ce n'était plus la petite fille à la pèlerine de velours noir dont le teint se rosait impétueusement au moindre trouble jusque dans la racine des cheveux et des cils, sans que cette vaporeuse nuance, semblable à celle que, les soirs d'automne, on voit parfois au rebord d'une blanche nuée, se fonçât jamais plus à un endroit qu'à un autre de son visage." (Jules-Amédée Barbey d'Aurevilly 1832 "Léa")

immense nuée
"A chaque minute, la mer de feu élargissait sa ligne d'infini, une houle incandescente d'où s'exhalaient maintenant des fumées qui amassaient, au-dessus de la ville, une immense nuée de cuivre sombre." (Émile Zola 1892 "La Débâcle")

lourdes nuées
"Le ciel était chargé de lourdes nuées, dont les eaux reflétaient la teinte plombée." (George Sand 1840 "Le Compagnon du tour de France")

sombres nuées
"Derrière leur cime noire, commençait à monter lentement à travers de sombres nuées, le disque argenté de la lune..." (Eugène Sue 1845 "Le juif errant")

nuée noire
"Il y vit un violent orage, une nuée noire qui la plomba d'un reflet livide, des éclairs rouges brûlant à la pointe des herbes, dans des éclats de foudre." (Émile Zola 1887 "La Terre")

nuée si obscure
"Peu après que l'enfant fut né, il se montra une nuée si obscure qu'il semblait que la nuit était proche." (Paul Boiteau 1861 "Légendes pour les enfants")

nuée sombre
"Une nuée sombre, grandie à l'horizon, hâtait le crépuscule, une tombée de jour sinistre sur cette épave des tempêtes de la terre." (Émile Zola 1885 "Germinal")

nuées bleues
"Les tasses fumaient, des visages en sueur luisaient sous les vapeurs légères, flottantes comme des nuées bleues de cigarettes." (Émile Zola 1883 "Au Bonheur des Dames")

nuées grises
"mais, lorsque je fus dans le pays, une réflexion sinistre me traversa l'âme comme un coup de foudre qui sillonne et déchire un voile de nuées grises." (Honoré de Balzac 1832 "Le Message")

nuée d'oiseaux
"Parmi les branches du tilleul, au-dessus de la tête de la jeune mère, une nuée d'oiseaux pépiaient, sifflaient, piaillaient, à l'approche du soir." (Jeanne Bourin 1985 "Le Grand Feu")

nuée d'orage
"Une nuée d'orage enténébrait le ciel." (Francois Mauriac 1925 "Le désert de l'amour")

nuée de flèches
"puis, poussant un affreux hourra, ils nous décochèrent une nuée de flèches." (Daniel Defoe 1719 "Robinson Crusoé")

nuées d'insectes
"Au-dessus de la fleur vrombissaient des nuées d'insectes nauséabonds, aux rostres térébrants." (Ibrahim Ly 1982 "Toiles d'araignées")

nuées de corbeaux
"Cela formait un tumulte immense, semblable à celui de ces nuées de corbeaux qui se réunissent pour gagner les pays du nord." (Émile Erckmann et Alexandre Chatrian Erckmann et Chatrian 1864 "Histoire d'un conscrit de 1813")

nuées du ciel
"que la parole de l'évangile, apportée par les nuées du ciel, vienne à tomber sur la glèbe inculte de leur âme, vous les verrez tendre la main à l'apostolat, couvrir leur nudité, enfoncer la charrue dans le sol de leurs forêts, s'assembler sous l'arbre et le signe d'une croix, et courber leurs fronts devant la présence invisible du dieu dont ils ne connaissaient plus qu'un souvenir aussi incertain que leur vie." (Henri-Dominique Lacordaire 1848 "Conférences de Notre-Dame de Paris.")







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