GONFLÉ, adjectif

règle-cordial

Définition de gonflé

adjectif masculin singulier
  1. Enflé, tuméfié.
  2. Empli d'air ou de gaz.
  3. (familièrement) Dépourvu de modestie.


Synonymes de gonflé


Contraires de gonflé

  • prudent, sûr
  • crève, écrase
  • décrois
  • humilie

Exemples d'utilisation de gonflé

coeur gonflé
"il avait la gorge serrée, le coeur gonflé, le cerveau troublé." (Honoré de Balzac 1839 "Béatrix")

corps gonflé
"Le jour, terne, sombre, brumeux, éclairait à peine le cabinet de ses lueurs blafardes, et le peintre, la tête appuyée sur la boiserie, observait deux pauvres moineaux qui, le corps gonflé, les plumes ébouriffées, les pattes rouges, n'ayant plus rien de cette vivacité espiègle qu'ont leurs pareils au printemps, fouillaient la neige comme pour mettre à découvert la terre qu'elle leur cachait." (Lucien Biart 1883 "Pile et face")

cœur gonflé
"et quand l'heure arrivait, je prenais le chemin du logis, le cœur gonflé, le manteau sur le visage." (Alfred de Musset 1834 "La confession d'un enfant du sicle")

joues gonflées
"Apparemment, quelque piqueur de grande maison, debout près d'un comptoir de cabaret, les joues gonflées, la bouche impérieusement serrée, l'air féroce, émerveille et fait taire l'assistance." (Henri Barbusse 1908 "L'Enfer")

lèvres gonflées
"Elle se précipita du haut de la table, les lèvres gonflées, les yeux brouillés de colère, se couvrant les épaules à la hâte, balbutiant:" (Émile Zola 1876 "Son Excellence Eugène Rougon")

mains gonflées
"les jambes et les bras écartés, le visage enflammé, les yeux retournés et n'en laissant plus voir que le blanc, les veines des pieds et des mains gonflées et près d'éclater, il frappait sa tête contre le plancher, et répétait d'une voix rauque toujours le même mot." (Léon Tolstoï 1864-1869 "Guerre et paix")

mamelles gonflées
"Dans l'obscurité, assis sur une pierre, et muet comme la nuit, des mamelles gonflées celui-ci exprimait le bon lait chaud." (Alphonse de Lamartine 1859 "Cours familier de littérature")

moteur gonflé
"Or, un monstre pareil ça consomme énormément, surtout avec un moteur gonflé." (Serge Brussolo 1993 "Armés et dangereux")

narines gonflées
"Béchameil, les narines gonflées et saisissant au vol parmi les effluves épandues dans l'air toutes celles qui venaient de l'office, ouvrit la marche." (Paul Féval 1843 "Le Loup blanc")

outres gonflées
"Malheur à vous, Pharisiens et Sadducéens, race de vipères, outres gonflées, cymbales retentissantes !" (Gustave Flaubert 1877 "Hérodias")

paupières gonflées
"Pour être plus sûr de moi-même, un éclat de bois sépare mes paupières gonflées." (Charles de Lautréamont 1846 "Les Chants de Maldoror")

pieds gonflés
"Au moment où je souffrais du malaise causé par le piétinement auquel nous oblige une foule, un officier marcha sur mes pieds gonflés autant par la compression du cuir que par la chaleur." (Honoré de Balzac 1836 "Le Lys dans la Vallée")

poches gonflées
"Sa jaquette semblait un musée de taches, et dans les poches gonflées comme des ventres on apercevait le goulot d'une bouteille, un morceau de pain, un paquet enveloppé dans un journal, et un bout de ficelle qui pendait." (Guy de Maupassant 1885 "Bel Ami")

poitrine gonflée
"Catherine, habituée aux organisations communes ou flétries des gens du peuple ou des jeunes seigneurs pour qui elle avait été un jouet, regardait cet homme à l'oeil inspiré, à la respiration ardente, à la poitrine gonflée, avec un étonnement inconnu." (Alexandre Dumas 1843 "Ascanio")

sein gonflé
"La jeune femme avait prononcé ces paroles d'un accent incisif et mordant, le sein gonflé, les ongles enfoncés dans les dentelles de sa fanchon." (Pierre Zaccone 1882 "La Recluse")

veines gonflées
"le cou flasque laissait voir des veines gonflées." (Thomas Mann 1912 "La mort à Venise")

ventre gonflé
"Homme, lorsque tu rencontres un chien mort retourné, appuyé contre une écluse qui l'empêche de partir, n'aille pas, comme les autres, prendre avec ta main, les vers qui sortent de son ventre gonflé, les considérer avec étonnement, ouvrir un couteau, puis en dépecer un grand nombre, en te disant que, toi aussi, tu ne seras pas plus que ce chien." (Charles de Lautréamont 1846 "Les Chants de Maldoror")

visage gonflé
"Il ne pouvait reconnaître ces traits, dévastés et crispés par l'agonie, ce visage gonflé et bleui par le poison." (Émile Gaboriau 1869 "Monsieur Lecoq")

voile gonflée
"Dans un courant d'air favorable, il se présentait verticalement et filait comme une voile gonflée." (Gustave Le Rouge 1912-1913 "Le mystérieux Docteur Cornélius")







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