EMPORTEMENT, nom

règle-cordial

Définition de emportement

nom masculin singulier
  1. Vif accès de colère.

Synonymes de emportement


Contraires de emportement


Exemples d'utilisation de emportement

accès d'emportement
"Dagobert, plus peiné que surpris de ce nouvel accès d'emportement, qu'il attribuait avec raison à l'état de surexcitation presque continuelle où se trouvait le maréchal, répondit doucement:" (Eugène Sue 1845 "Le juif errant")

espèce d'emportement
"Puis, avec cette espèce d'emportement que mettent certaines gens à se tirer d'un mauvais cas, il répliqua:" (Eugènie Chavette 1885 "La conquête d'une cuisinière")

minute d'emportement
"Je serais désolé que, pour une minute d'emportement, il se trouvât réduit à gagner son pain de quelque manière indigne de lui et de moi." (Gustave Le Rouge 1912-1913 "Le mystérieux Docteur Cornélius")

moment d'emportement
"puis, fidèle aux préceptes de résignation et d'humilité chrétienne, il dompta ce moment d'emportement, baissa la tête, et, trop ému pour répondre, il se tut et essuya une larme furtive." (Eugène Sue 1845 "Le juif errant")

temps d'emportement
"mais les sages sont-ils crus en ces temps d'emportement, et ne se rit-on pas de leurs prophéties?" (Jacques Bénigne Bossuet 1669 "Oraison funèbre de Henriette-Marie de France")

aveugle emportement
"elle brisa, dans son aveugle emportement, les faibles brandebourgs du spencer de la jeune fille surprise par cette soudaine irruption, viola d'une main brutale l'asile sacré où la lettre était cachée, déchira l'étoffe, les broderies, le corset, la chemise." (Honoré de Balzac 1829 "Les Chouans, ou la Bretagne en 1799")

doux emportements
"Les doux emportements de vos cœurs amoureux !" (Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière 1670 "Les Amants Magnifiques")

furieux emportement
"À ses langueurs accablantes qui lui arrachaient des larmes succédaient de furieux emportements." (Eugène Sue 1842-1843 "Les Mystères de Paris")

premiers emportements
"et je vois cent fois plus de passion dans la contrainte où vous êtes que dans vos premiers emportements." (Jean-Jacques Rousseau 1761 "Julie ou La nouvelle Héloïse : lettres de deux amants habitants d'une petite ville au pied des Alpes")

propre emportement
"car en ce cas il faudrait prendre Minerve pour la prudence même d'Achille qui modère son propre emportement par ses réflexions." (Antoine Houdar de La Motte 1716 "Réflexions sur la critique")

violent emportement
"pour cette fois, si la peur et ses vertiges sifflèrent aux oreilles de l'intrépide lieutenant, ils ne furent que les avant-coureurs de la plus horrible colère et du plus violent emportement qui fussent jamais ! ..." (Honoré de Balzac 1825 "Annette et le criminel")

emportement soudain
"Il faut vous dire à présent que dans la dernière conversation que j'ai eue avec ma tante, j'ai découvert que cet emportement soudain, de la part de mon frère et de ma soeur, avait une cause plus puissante qu'une ancienne antipathie de collège, et qu'un amour méprisé." (Samuel Richardson 1751 "Lettres angloises, ou Histoire de Miss Clarisse Harlove")

emportements populaires
"Tandis qu'au milieu des obstacles suscités par la mauvaise volonté des privilégiés et par les emportements populaires, l'assemblée poursuivait son but, d'autres embarras s'accumulaient devant elle, et ses ennemis en triomphaient." (Adolphe Thiers 1823-1827 "Histoire de la Révolution française")

emportement de la douleur
"Ils excusaient l'emportement de la douleur du roi, et n'attribuaient qu'à sa fougue inconsidérée, des expressions que la haine et l'esprit soupçonneux de Davoust n'avait que trop bien comprises." (Philippe-Paul de Ségur 1825 "Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812")

emportement des esprits
"L'emportement des esprits augmentant chaque jour, on se demandait pourquoi, en abolissant toutes les anciennes superstitions monarchiques, on conservait encore un fantôme de religion, à laquelle presque personne ne croyait plus, et qui formait le contraste le plus tranchant avec les nouvelles institutions, les nouvelles moeurs de la France républicaine." (Adolphe Thiers 1823-1827 "Histoire de la Révolution française")







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