APPÉTIT, nom

Exemples d'utilisation de appétit

manque d'appétit
"Horace, après avoir longtemps gardé son secret avec courage, après avoir épuisé une à une, pendant plusieurs semaines, la petite bourse de ses amis, après avoir simulé pendant plusieurs jours un manque d'appétit qui lui permettait de laisser quelques aliments à sa compagne, fut pris tout à coup d'un excès de désespoir." (George Sand 1852 "Horace")

perte d'appétit
"Je note la perte d'appétit, l'impossibilité de trouver le sommeil, l'envie de pleurer qui soudain me prend à la gorge." (Pierre Boileau et Pierre Ayraud dit Thomas Narcejac Boileau-Narcejac 1980 "Les intouchables")

bel appétit
"Allons, mets-toi à table et tâche de retrouver ton bel appétit de quinze ans." (Hector Malot 1873 "Clotilde Martory")

bon appétit
"on joncha la nappe de fleurs champêtres, on s'amusa beaucoup et l'on mangea de fort bon appétit le déjeuner exquis apporté froid du château." (Roger Dombre sd "Une pupille gênante")

gros appétit
"Il dut garder le ménage chez lui, exaspéré, frappé au coeur par le gros appétit de sa belle-fille et par les fainéantises de son fils." (Émile Zola 1871 "La Fortune des Rougon")

appétit concupiscible
"comme si l'on appelait l'appétit concupiscible esprit de concupiscence et ainsi de suite." (saint Thomas d'Aquin Antiquité "Somme contre les gentils")

appétit dévorant
"Je n'avais pas encore soupçonné cet aspect possible de notre position, mais aussitôt je m'en rendis compte, me sentant un appétit dévorant." (Herbert George Wells 1901 "Les Premiers hommes dans la lune")

appétit féroce
"Des retardataires accouraient à la file, un appétit féroce, doublé par la besogne du matin, soufflait sur les longues tables, d'un bout à l'autre du réfectoire." (Émile Zola 1883 "Au Bonheur des Dames")

appétit inférieur
"d'autre part, le bien d'un appétit inférieur n'est pas réglé par l'appétit supérieur, par exemple lorsque nous recherchons les plaisirs de la chair, objet de l'appétit concupiscible, à l'encontre du bien de la raison." (saint Thomas d'Aquin Antiquité "Somme contre les gentils")

appétit intellectuel
"Dans les anges, il n'y a que l'appétit intellectuel, on ne le distinguera donc pas en irascible et concupiscible, mais on le laissera indivisible, et on lui donnera le nom de volonté." (saint Thomas d'Aquin Antiquité "Somme théologique")

appétit naturel
"Ainsi donc, les non-connaissants qui possèdent dans leurs constitutifs ontologiques le pouvoir de conserver l'être sans fin, toujours identique numériquement, ont aussi l'appétit naturel de cet être perpétuel, toujours numériquement identique à lui-même." (saint Thomas d'Aquin Antiquité "Somme contre les gentils")

appétit sensible
"Chacun le fait à sa manière, l'être intelligent par la volonté, l'animal par l'appétit sensible, l'être privé de sens par l'appétit naturel." (saint Thomas d'Aquin Antiquité "Somme contre les gentils")

appétit sensitif
"Ces deux appétits en effet ont pour but de rechercher le bien et de fuir le mal, selon la vérité ou selon l'estimation, avec cette différence que l'objet de l'appétit intellectif est plus large que l'objet de l'appétit sensitif, car l'appétit intellectif regarde le bien et le mal purement et simplement, tandis que l'appétit sensitif le regarde selon le sens." (saint Thomas d'Aquin Antiquité "Somme contre les gentils")

appétit sensuel
"et le plan fuyant de la joue, le coin de l'oeil entrevu, avaient une flamme de convoitise, l'appétit sensuel des hommes que grise l'odeur de la femme." (Émile Zola 1876 "Son Excellence Eugène Rougon")

appétit sexuel
"Chez ces animaux, et chez bien d'autres, la force de l'appétit sexuel l'emporte sur la faim et la soif." (Martin Blais 1977 "Réinventer la morale")

appétit vorace
"il y aurait eu du danger à céder dès le commencement à votre appétit vorace." (Charlotte Brontë 1847 "Jane Eyre")

coupe l'appétit
"Je ne trouve pas la poudre mauvaise, mais ça coupe l'appétit." (Jules Renard 1908 "Nos frères farouches, Ragote")

ôte l'appétit
"L'amour m'ôte l'appétit et m'oblige à porter constamment ma cravate neuve." (Charles Dickens 1849-1850 "David Copperfield")

appétit d'oiseau
"Elle pourrait tout me prendre, me dépouiller, mais en regard de ce que je gagne, ses robes sont l'expression d'un appétit d'oiseau." (Frédéric H. Fajardie 1994 "Perdre la pause")

appétit de conquête
"Étranger à moi-même et à ce monde, armé pour tout secours d'une pensée qui se nie elle-même dès qu'elle affirme, quelle est cette condition où je ne puis avoir la paix qu'en refusant de savoir et de vivre" où l'appétit de conquête se heurte à des murs qui défient ses assauts?" (Albert Camus 1942 "Le mythe de Sisyphe")

appétit de l'argent
"ce naïf appétit de l'argent devait lui paraître bourgeois et puéril." (Émile Zola 1872 "La Curée")

appétit de lecture
"Du reste, ils étaient peu difficiles, ils montraient une belle gloutonnerie de jeunesse, un furieux appétit de lecture, où s'engouffraient l'excellent et le pire, si avides d'admirer, que souvent des oeuvres exécrables les jetaient dans l'exaltation des purs chefs-d'oeuvre." (Émile Zola 1886 "L'Oeuvre")

appétit de puissance
"L'aura d'amour et de charité chrétienne qui baigne les visages de certains se transforme chez les autres, en particulier la génération de cadres montants born again, en appétit de puissance." (Le Monde Diplomatique 1990-2007 "Article du Monde Diplomatique")

appétit du bien
"Il ressort de ces considérations que plus parfaite est la virtualité d'un être, et plus élevé son degré de bonté, plus large est son appétit du bien, plus il cherche encore et réalise le bien en des êtres fort distants de lui." (saint Thomas d'Aquin Antiquité "Somme contre les gentils")

appétit du pouvoir
"l'appétit du pouvoir vous viendrait-il, mon gendre?" (Louis Ulbach 1860 "L'Île des rêves")

appétit du public
"A côté de cette édition soignée et tirée à peu d'exemplaires, qui devait être la première, j'en ménageais une autre, plus commune, pour satisfaire à l'appétit du public, que je m'imaginais devoir être considérable." (André Gide 1955 "Si le grain ne meurt")

appétits de la chair
"sous le nom d'incontinence, se placent la luxure et la gourmandise, qui asservissent la raison aux appétits de la chair." (François-Victor Equilbecq 1839 "Essai sur la philosophie de Dante")