À, préposition
Définition de à
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Difficultés de à
OrthographeÉviter de confondre avec la troisième personne du singulier de l'indicatif présent du verbe "avoir", forme "a". Si "à" ne peut se remplacer par "avait", il s'agit de la préposition "à".
Grammaire
"À" se contracte avec l'article défini devant un "h" muet et donne les formes "au" "aux". Exemples : "au haras" et non ["à l'haras"], "aux harems" et non ["à les harems"].
Stylistique et sémantique
Emploi de "à" devant les noms géographiques Une des difficultés de l'emploi de la préposition "à" tient certainement à son large spectre sémantique, on l'utilise, en effet, et souvent à tort, en lieu et place de nombreuses autres prépositions : "en, dans, chez, par, pour, de", etc.Il faut employer "à" devant les noms de villes. Évitez "en" qui est une forme provençale inutilement imitée en français. Vous direz mieux : "à Avignon" comme on dit "à Barcelone" qu'"en Avignon". "Dans" est possible quand on veut représenter la totalité, l'étendue de la ville : "les loups sont entrés dans Paris". Pour les noms de pays, de régions ou de provinces, on dit "en", sans article, lorsqu'ils sont féminins ou qu'ils commencent par une voyelle : "en France, en Espagne, en Allemagne", et "à", avec l'article, lorsqu'ils commencent par une consonne ou un "h" aspiré : "au Rwanda, au Japon, au Honduras", etc. "À" est employé devant les noms des petites îles d'Europe et devant les grandes îles lointaines de genre féminin : "à Belle-île, à Madagascar", etc. "En", devant les grandes îles, de genre féminin, qui sont alors traitées comme des noms de pays : "En Corse, En Irlande", on écrit, bien entendu "aux" devant les noms pluriels : "aux Baléares".Lorsque le nom de la ville commence par "le", la contraction se fait et "à le" est remplacé par "au" ("au Bourget", "au Vigan", "au Mans", etc.), de même pour les noms de villes débutant par "les", il y a remplacement de "à les" par "aux" ("aux Mureaux", "aux Andelys",etc.)On n'utilise plus "à" que lorsqu'il suit directement le verbe ou devant un pronom : "Ce champ appartient à mon cousin, un ami à lui", etc. Entre deux noms, il faut utiliser (sauf dans certaines expressions figées comme "un fils à papa", "la bande à Bonnot") la préposition "de" : "la maison de Pierre", "la veste de ma fille", etc. L'emploi de "à" est obligatoire si l'on veut exprimer la possession dans le tour "être à + nom", comparez : "ce roman est à lui" et : "ce roman est de lui".L'usage condamne des formes comme : ["aller au coiffeur"], ["aller au docteur"] et lui préfère "chez". Après le verbe "partir" la préposition la plus fréquente est "pour" : "il part pour Toulouse", "il part pour Marseille" ; cependant lorsque le nom de la destination commence par la lettre "p", "à" est souvent utilisé pour éviter le triplement des consonnes : "il part à Paris", "nous partons à Provins".En principe, on utilise "à" lorsque le véhicule peut s'enfourcher : "à vélo", "à cheval" et "en", lorsqu'il est possible de le remplacer par "dans" : "en voiture", "en (ou par) avion". Mais d'excellents auteurs utilisent parfois "en" dans le premier cas : "en vélo", "en scooter", etc.On utilisera "à" lorsqu'il s'agit de marquer la destination : "un verre à vin" signifie un verre destiné à contenir du vin, qu'il soit plein ou vide. "De" quand on insiste sur le contenu : "un verre de vin", indique un verre contenant du vin.On emploie "à" lorsque l'écart peut être fractionné : "une distance de deux à trois mètres", "il y avait de dix à quinze personnes", et on emploie "ou" lorsque cet écart ne peut être fractionné : "deux ou trois personnes".La préposition doit se répéter lorsque le complément est suivi de plusieurs éléments : "il le dira à son père et à son ami", mais si les compléments désignent un même groupe la répétition est inutile : "il le dira à ses amis et compagnons".
